Quand la publicité a des yeux

Posté le 15 janvier 2011 @ 12 h 20 min par Vanaryon

Après avoir découvert un article d'Antonin Moulart, très instructif et alarmant, sur un tout nouveau type de panneaux d'affichage publicitaire dans les villes : les écrans numéri-flash, je vais vous fait part de mon avis et de mes idées quand à l'exploitation de ce concept.

Panneau publicitaire équipé d'une caméra

Outre la consommation électrique d'un panneau, qui égale celle de 3 foyers de 4 personnes, il y a aussi des questions à se poser sur le respect de notre vie privée, nous, citoyens.

L'utilisation d'une caméra pour le choix des annonces à afficher me fait penser à un tout autre type de publicité : la publicité ciblée (notamment de Google, mais aussi de Facebook), sur le Web.

Lorsque j'ai entendu parler de ce nouveau concept, j'ai tout de suite pensé à l'utilisation de technologies de reconnaissance faciale. de telles technologies dans ses systèmes, j'ai vite fait le lien. Il pourrait y avoir là un établissement d'accords commerciaux permettant à des exploitants de récupérer automatiquement les informations publicitaires de n'importe qui.

Ainsi, la personne se trouvant devant le panneau pourra voir une annonce ciblée, avec une fiabilité plus ou moins bonne. Je vois déjà la scène : il suffira que quelqu'un passe devant le panneau, et vous connaîtrez ses centres d'intérêt, sans même connaître la personne !

Sans compter que les panneaux publicitaires classiques envahissent l'espace public et qu'ils ne sont que très peu utiles, générant une pollution visuelle conséquente en ville !

Nous sommes dans une situation particulièrement alarmante, d'autant plus que la CNIL a donné son accord en 2008 sur l'utilisation de ces panneaux !

Pour de plus amples informations, je vous invite à visiter ce site, qui a ouvert ses portes pour engager la protestation contre ce concept.

Les rétroliens

  1. Ping : Tweets that mention Quand la publicité a des yeux - Le weblog de Vanaryon -- Topsy.com le 15 janvier 2011

Les commentaires

  1. antonin
    15 janvier 2011 à 12:27

    La société Métrobus affirme que les capteurs videos ne sont pas activés mais absolument rien ne nous le prouve. Ils refusent d'ouvrir la technologie pour que les associations puissent vérifier pour des raisons de secret technologique.

    La question qui me vient à l'esprit, peut-on tolérer des technologies propriétaire et opaque dans l'espace public ?

  2. Vanaryon
    15 janvier 2011 à 12:31

    En effet, mais dans ces cas-là, n'y aurait-il pas d'autres technologies propriétaires utilisées dans l'espace public ?

    Je pense notamment à la vidéo surveillance, mais il doit bien y avoir d'autres cas.

  3. Antonin
    15 janvier 2011 à 12:34

    Oui, c'est une question qui nécessite d'être approfondit !

  4. Vanaryon
    15 janvier 2011 à 13:02

    Mais en tout cas l'idée de la reconnaissance facile et du lien avec Facebook ou autres m'est de suite venue à la lecture de ton article.

    Sinon, je ne vois pas l'intérêt d'une caméra ? Détection du sexe et de l'âge peut-être ?

  5. Hl2612
    15 janvier 2011 à 14:01

    Franchement, ça devient du n'importe quoi, c'est bigbrother is watching you ...

  6. Radek411
    15 janvier 2011 à 15:13

    Orwellisation. Comme dit HI2612, "Bigbrother is Watching You"...

  7. antonin
    15 janvier 2011 à 18:46

    ,

    Oui, et meme de l'expression faciale. On peut imaginer dans quelques années une identification automatique et en temps réel grace aux algorythmes qui se développent.

  8. Vanaryon
    15 janvier 2011 à 18:56

    Donc en gros, imaginons, si la personne a une expression malheureuse, on va lui proposer des antidépresseurs ?

    Idem selon l'expression qu'elle présente ?

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